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Les bons canaux sur France 3 Bourgogne

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Pourquoi chercher plus loin, diffusé dimanche 13 octobre à 11 h 25 sur France 3 Bourgogne, a posé ses caméras autour des canaux de Bourgogne. Un film qui invite à prendre le temps de la découverte.

 

GazetteINFO.fr : Vous donnez la part belle aux amoureux des canaux. Pourquoi ce choix ?

Benoît Lichté : C’est le principe de l’émission. Cela consiste à faire découvrir les trésors cachés, ou non, des régions par des passionnés. Dans l’émission, il n’y a ni présentateur, ni journaliste qui apparaissent à l’antenne. Tout passe par les amoureux du sujet en question.

 

Comment les avez-vous trouvés ?

Pourquoi chercher plus loin est un travail d’équipe avec un auteur et un réalisateur. Il y a un véritable travail d’écriture, ce qui est en fait sa spécificité. C’est l’auteur qui s’occupe de les trouver. En faisant quelques recherches, on les déniche assez facilement. Ce sont des gens qui se sont beaucoup battus pour le développement des canaux. Ce sont de vraies mines d’informations.

 

Trois canaux sont présentés, pour quelles raisons ?

Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps d’évoquer le canal du Centre qui passe à Chalon. En fait l’émission se déroule sur quatre jours, avec seulement trois journées de tournage. Mine de rien, la Bourgogne est une région vaste ! Nous sommes partis du sud de la Bourgogne pour remonter jusqu’à Dijon. Nous étions vraiment pris par le temps. On voulait faire de jolis plans de ce canal traversant le vignoble… En plus, nous n’avons pas été gâtés par la météo ! C’était un vrai combat. Heureusement, ça ne se voit pas.

 

C’est vrai qu’on ne voit pas le mauvais temps. Comment avez-vous fait ?

En fait, le premier jour, nous avons eu des orages. J’ai découvert que les éclusiers ne travaillent pas quand il y a des orages parce qu’ils manipulent des objets métalliques… le film a été remis en cause d’entrée de jeu. La première séquence a failli ne jamais se faire. Et sans elle, tout le reste était compromis.

 

C’est tout de même très court trois jours de tournage pour un sujet aussi vaste…

Le rythme est dense. C’est pour cette raison que tout est séquencé. Il n’y a pas de place à l’improvisation. On ne peut pas se permettre de passer plus de temps avec une personne, ou de rallonger une séquence. Souvent, dans Pourquoi chercher plus loin, nous sommes dans un espace géographique restreint. Il m’est arrivé de tourner un film autour d’un monument. Pour le coup, pendant trois jours nous sommes sur une même place. Pour ce film sur les canaux, on était au pas de course.

 

Dans quel état avez-vous trouvé les canaux ?

C’était l’été, donc il y avait pas mal de touristes. Mais sinon, les canaux sont en bon état. Le canal du Nivernais est sauvage et bien entretenu. Mais en discutant avec nos protagonistes, cela n’aurait pas été toujours le cas. Personnellement, j’ai découvert dans ce film que le canal du Nivernais est le deuxième plus fréquenté de France, juste après celui du Midi. C’est vrai que nous avons croisé beaucoup de touristes.

 

Les intervenants dans le film semblent avoir la nostalgie du temps où les canaux avaient surtout une vocation commerciale. Avez-vous vous eu ce sentiment ?

C’est vrai que je l’ai ressentie, surtout chez Charles Berg, qui est le spécialiste des canaux. En plus, il navigue sur un bateau classé d’intérêt patrimonial. Aujourd’hui, les canaux sont uniquement tournés sur le tourisme. Mais tous aimeraient le retour du fret. Ça faisait vivre les canaux. Les intervenants me disaient qu’à l’époque autour on trouvait des marchés, des boulangeries ce qui permettait d’apporter des victuailles aux bateliers. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce qui gêne certains plaisanciers qui se sont plaints de ce ne pas avoir une supérette, ou un endroit pour acheter de quoi se restaurer.

 

Les canaux sont-ils prêts pour leur nouvelle vie ?

J’ai vu beaucoup de sourires sur le visage des gens. Mais c’est vrai, nous sommes passés devant des bâtiments où il y avait des traces du passé avec par exemple un ancien écriteau « Boulangerie ». On s’y serait bien arrêté pour prendre un petit pain au chocolat. D’un côté pratique, les bateaux vont lentement. Pas plus de 8 km/heure. S’il faut faire 20 km pour trouver quelque chose d’ouvert, tout de suite, il faut attendre quelques heures. Mais globalement, les canaux sont bien entretenus.

 

Quel est l’objectif de ce type de film ?

La volonté est vraiment d’inviter à la découverte. L’émission n’est pas diffusée qu’en Bourgogne, puisqu’elle sera visible dans la région grand Est. Les Bourguignons connaissent peut-être leurs canaux, mais pas forcément leur histoire. L’idée est de se laisser glisser par le lent courant des canaux.

 

 

 Retrouvez la bande-annonce de l’émission ici.

 

 


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